Représentation du 29 juillet 2017
20h tout juste j'arrive accompagné de Gisèle et Camille. Et à ma grande surprise je suis accueilli comme jamais. Tient ! Un revenant ! Ben alors, t'étais passé ou, ça fait un bail qu'on ne t'avait pas vu ?! Super, le photographe, il est là ! Ben alors, on te vois plus ! Et, faut quand même pas exagérer, il y huit jours seulement j'étais ici.
A peine le temps de me faire servir une marquisette exquise, qu'il me faut shooter ! J'en ai maintenant l'habitude, impossible de saisir à l'improviste. On me réclame et on prend la pose en insistant même : « bon, alors j'espère que celle-ci elle finira dans la rubrique à bulles ?! »
Je reste un bon moment à cour, goûte à peu près à tout et me régale. Ensuite, direction jardin avant le briefing. Alors que Marie-Cécile s'évertue à donner ses consignes, nous sommes quelques-uns à s'être mis « à l'abri ». La bière après la marquisette et le rosé, ce n'est pas raisonnable ! Mais après tout faut-il toujours l'être ?
La causerie dure, donc on se ressert… Alors qu'on finit nos verres, j'aperçois Gérard dans une posture disons « inconfortable ». Pas de chance mon Gégé, mais cette photo là, tu sais comment elle va finir !!! Voir le bonhomme « à tout faire » le pantalon baissé et en train d'enfiler des collants, je ne pouvait pas le louper !
Les gradins ne sont toujours pas bondés, mais il y a tout de même du monde. Je m'installe côté jardin, toujours au pied des gradins. Le spectacle est bon comme toujours. Et le public semble avoir été conquis comme jamais et restera un long moment à échanger avec les figurants.
Je pars sans repasser par les loges. Je suis trop fatigué. En quittant l'endroit, je suis étonné d'être saisie par ce sentiment dont je croyais qu'il m'épargnerait. La nostalgie me gagne. Demain ce sera terminé. Et comme l'année dernière, il va y avoir comme un manque. Pour cette dernière, je referai des photos, parce que je sais qu'il y en à un dont j'ai promis qu'un jour je l'aurai ! L'Evêque sera présent, cette fois il faut que j'immortalise la scène. Ce sera sans doute la toute dernière photo que je ferai de ce spectacle. Je ne serai pas présent l'année prochaine quand bien même il aura lieu à nouveau.
A travers l'objectif le l'ai vu presque 20 fois, et j'ai sûrement vu ce que personne n'a vu. Des visages aux expressions époustouflantes, des détails invisibles depuis les gradins. Mais tout ça demande un temps considérable. Faire les photos, les charger sur l'ordi, les réduire et le trier pour les mettre enligne, les commenter, charger les clés USB de toutes celles et tous ceux qui souhaitent les obtenir… Je préfère arrêter tant que je prend du plaisir à le faire plutôt que m'engager à nouveau et devoir le regretter. Et puis je continuerai avec l'association des figurants.
Comme vous, dans quelques années, je regarderai ces photos. Les souvenirs reviendront alors que les noms et prénoms seront sortis de ma mémoire. Comme vous, j'éprouverai un sentiment de fierté d'avoir fait partie de cette belle aventure. Comme vous aussi sûrement je me dirai : « Bernadette ? C'était chouette ! »
Représentations des 16 et 22 juillet 2017
Difficile de tout concilier. Etre partout n'est pas possible et il faut donc choisir. C'est ainsi que j'ai manqué les représentations des 15, 21 et 23 juillet.
A priori, et c'est tant mieux, tout s'est bien déroulé. Les gradins ne se remplissent toujours pas, mais les figurants répondent présent et tiennent leur engagement.
Le 16 je suis venu seul. J'ai encore cherché des angles nouveaux, mais la chose devient quasi-impossible. Ce spectacle je l'ai tellement photographié que j'ai l'impression à chaque séance de refaire les mêmes clichés. Et il faut bien admettre que j'éprouve une certaine lassitude.
Je suis pourtant de nouveau présent le 22 avec mes amis de Carcassonne. On leur en a tellement parlé de Bernadette l'été dernier qu'ils se sont décidés à faire le déplacement tout là-haut ou il ne fait pas toujours beau pour voir ce fameux son et lumière. Et comme toutes celles et tous ceux que j'ai conviés à venir, ils ont été enchantés. Camille sera en sœur ce soir. Enfin de nouvelles photos ! Et pour une fois elle ne sera pas Prussienne et restera vivante tout le long du spectacle…
Il ne reste plus qu'un week-end. L'été dernier j'éprouvais une certaine nostalgie au fur et à mesure qu'approchait la dernière. Il n'en est rien cette année. Le public n'a pas répondu présent et j'avoue que mon enthousiasme est mis à mal chaque fois que je constate toutes ces places vides.
Viendrai-je le week-end prochain ? Je ne le sais pas encore. Il me reste à photographier « proprement » les danseuses vêtues de blanc. Mais le contraste de leur tenue avec la lumière noire utilisée pour illuminer la scène est un défi que je ne sais pas relever.
Je regarde souvent mes photos. La plupart sont ratées, trop floues, trop bruitées, trop plein de choses, mais j'ai prie un plaisir immense à faire tout ça. J'aurais aimé faire encore plus, aller en régie, aller voir les couturières, faire un vrai beau trombinoscope, être encore plus présent en coulisse. Peut-importe les raisons pour lesquelles tout ça ne c'est pas fait, mais c'est dommage.
Cette aventure arrive à son terme et, même si je le souhaite ardemment, je doute qu'elle puisse redémarrer la saison prochaine. Que restera-t-il de tout ça ? De magnifiques souvenirs bien évidemment. Ceux d'un spectacle de grande qualité, d'un succès phénoménal en 2016, de rencontres magnifiques, de moments de convivialité fabuleux et des milliers de photos. Elles ont été diffusées un peu partout, dans les magazines locaux, à l'office de tourisme, sur le site du spectacle, et même à la Congrégation des sœurs de la Charité. J'ai aussi été contacté par l'Espace St Pierre pour y organiser une expo !
Rien n'est certain, parce que je sais que cela me prendra un temps considérable, mais j'envisage de faire un album. Je reprendrais les grandes lignes de ce que j'ai écrit sur le blog et il me faudra choisir les plus belles photos. Alors peut-être qu'un de ces jours, je contacterai la joyeuse troupe pour lui proposer le fruit de mon travail. Une façon comme une autre de faire durer le plaisir…
Représentation du 13 juillet 2017
Jeudi 13 juillet. Comme chaque jour je vais voir ou en sont les ventes de billets. Consternation. Rien ne bouge. Je prends le temps de compter les places une à une et le constat est sans appel : même pas 450 ! Tout juste un peu plus du quart de la contenance des gradins.
Je sais pourtant que tous les figurants viendront et feront le job. Ils sont bons, le spectacle est bon et les spectateurs vont apprécier. Et c'est bien tout ça qui m'ennuie. Les raisons sont ailleurs. Et ce n'est pas un ou des responsables qu'il faut chercher mais qu'elles sont les erreurs qui ont été commises. Manque de communication en local, peut-être, tarif trop élevé par rapport à l'année dernière, personnellement j'en suis persuadé, programmation inutile le dimanche, c'est une certitude. Et il faut se rendre à l'évidence, toutes les démarches entreprises par toutes celles et tous ceux qui ont su se rendre disponibles pour « vendre » le spectacle risquent d'être vaines.
Je ne crois pas au miracle et force est d'admettre qu'il n'aura pas lieu. Mais peu importe, ce soir je serai avec tous ces gens formidables qui vont encore une fois tout donner. Je vais les photographier parce qu'ils veulent que je le fasse et que je prends du plaisir à le faire. Je vais me faire charrier par quelques-uns au sujet de l'arrêt du tabac… Tu parles, si c'était si simple ! On va boire un ou plusieurs coups avant le spectacle, s'en raconter des vertes et des pas mûres, bref continuer d'en profiter parce qu'on est bien ensemble. Et ça, que le public soit là ou pas, rien ne nous l'enlèvera.
En écrivant je ne peux m'empêcher de penser à Jacques à qui l'on doit tout ça. Grâce à lui nous avons partagé tellement de choses. Et cet égoïste voudrait n'être que le seul responsable en cas d'échec ! Ben voyons, rappelons-nous avec quelle humilité il avait su associer chacun d'entre nous à l'extraordinaire réussite de la saison passée. Et-bien non le boss, tu n'es pas seul, nous sommes tous là, aujourd'hui et jusqu'à la dernière. .. You'll never walk alone !
Un peu avant l'entrée des artistes, je me positionne côté jardin, toujours au pied des gradins. Et pendant plus d'une heure et demi je me laisse porter une fois encore... Les artistes en question ont été bons, une fois encore... Le public a été conquis, une fois encore, et il a applaudi chaque scène. Et une fois encore, il a su rendre un hommage chaleureux à l'ensemble de la troupe...
Soirée du 8 juillet 2017
Il est tout juste 20 h. pour une fois je ne suis pas en retard.
Je vais faire mon tour habituel à cour. C'est là que mes 2 figurantes "maison" campent en juillet. Tiens salut Dominique ! T'as un verre ? Ben non, je viens avec mon appareil photo pas avec ma dînette ! Mince, et moi j'ai pas de tire-bouchon ! T'as pas ça non plus ? Heu, je ne crois pas non. Attends je vais aller à jardin, il doit bien en avoir un qui traîne. Direction jardin en quête de l'indispensable outil sans lequel l'apéro va être très triste ! Salut tout le monde ! Salut le photographe, ça va ? Ben non ça va pas, de l'autre côté on a pas de tire bouchon ! Tiens prends celui là, mais tu bois un coup avant quand même ? Evidemment ! Le rosé est frais, il est bon, j'en reprends... Bon les gars je vous laisse, ils vont se dessécher en face.
Tiens, j'ai trouvé un tire-bouchon ! Ha super ! Allez viens trinquer ! Et allez, encore du rosé, bon aussi et bien frais. T'en reprends un autre ? Heu, ben oui forcément... La soirée commence plutôt bien... Je photographie les coulisses, mais si l'année dernière personne ne prêtait attention à ma présence, maintenant tout le monde prend la pose !
C'est bientôt l'heure du briefing. Je repars à jardin. Tiens ton tire bouchon. Ha merci c'est sympa. Bon, on va pas laisser perdre ça, tu reprends un coup ? Allez, un p'tit vite fait alors ! Pas le temps de vider ce dernier verre, que le curé insoumis de service me le remplit encore... La soirée continue plutôt bien... Je photographie encore, et de ce côté aussi, chacun arbore son meilleur profil. Avant que Marie-Cécile entre en action, je me retrouve avec un nouveau verre à la main. La soirée s'annonce géniale !
Prodiguant ses conseils et remarques habituelles, Marie-Cécile n'a pas vraiment à faire à un auditoire très attentif. Ils sont nombreux qui rigolent, plaisantent, s'amusent... C'est bon signe, le moral est au beau fixe malgré des gradins presque vides ! Sauf que...
Quand il est question des conditions climatiques, c'est l'incertitude la plus totale qui plane. Certains veulent jouer coûte que coûte pour ceux qui se sont donné la peine de venir les voir évoluer. Tout le monde ou presque sait maintenant que les ventes se font au ralenti, et pourtant ils veulent faire le job ! Ils veulent être sur le Pré et faire le spectacle. Ils sont magnifiques. J'espère qu'on saura leur rendre à tous l'hommage qu'ils méritent, et ils méritent tellement.
La pluie commence à tomber, les éclairs éblouissent Nevers, l'orage annoncé depuis le matin répond présent. Représentation annulée. La soirée qui avait si bien commencé finit bien mal... C'est dommage, traditionnellement on boit un coup après le spectacle !
On se voit demain ? Et bien non, pour les mêmes raisons, la séance de dimanche sera elle aussi annulée.
On ne peut pas avoir chaque année le mois de juillet 2016 ! J'espère que le rosé a été remis au frais...
La prémière - 7 juillet 2017
Avec mon copain Arsène on fait durer le plaisir à table avant d'aller voir la première. Ce jeune séminariste Congolais appréciera mon attention non dénuée d'humour. A l'apéro je lui fait déguster une bonne bière : Triple Carmélite. Il se marre. Et il continuera de se marrer tout le long du repas.
A notre arrivée dans le Parc, je passe outre les règles et emmène Arsène dans la chapelle qui fût longtemps l'endroit ou Bernadette a reposé. Il est ému. Rapidement nous allons rendre visite à Marie-Cécile qu'il connaît bien. Puis il rejoint les gradins. Quant à moi, la place que je souhaitais étant déjà prise, je retourne là ou j'étais pour la générale, mais il faudra vite que je trouve le moyen de photographier sous un autre angle.
Les gradins sont comme sur le site de vente, pas très garnis. Depuis plusieurs semaines je vais chaque jour voir ce site et le constat est terrible. Je suis quasiment certain que dès le premier week-end les 3200 places supplémentaires qui correspondent aux 2 séances ajoutées par rapport à l'année dernière seront invendues. Comment les figurants vont-ils pouvoir garder leur enthousiasme. Je suis inquiet, très inquiet même.
Je n'ai pas envie de m'étendre sur tout ce qui me paraît ne pas aller, mais si j'avais été emballé lors de la générale, ce soir beaucoup de choses m'ont interpellé. Certaines de la part de figurants, mais ils sont bénévoles, certaines de la part de professionnels et c'est impardonnable ! Peut-être que d'avoir vu maintenant ce spectacle en intégralité plus d'une quinzaine de fois m'empêche de n'être pas critique... Rien de grave cependant, mais tous ces petits "couacs" me perturbent.
Le public semble ravi de ce qu'il a vu et applaudit chaque scène. Les applaudissements redoublent à la fin du spectacle. Mais des mains qui tapent suffiront-elles à le sauver ? Allez, Bernadette, un petit miracle s'il te plaît !
Mon copain Arsène a été impressionné par ce à quoi il a assisté. Sur le chemin du retour, on continue de se marrer...